CMNL centre de médecine nucléaire

Assumant la nature même du programme (traitement de la radioprotection), le projet s’inscrit dans le paysage comme une masse de béton brut peu percée. Seuls les espaces d’accueil et d’attente, traités en façade vitrée, sont perméables aux vues et assurent le dialogue entre programme et paysage. La façade vitrée est néanmoins maitrisée par une fine maille de tubes verticaux en acier laqué blanc. Cette maille préserve le regard des patients depuis les zones d’attente vers le Scorff tout en les dissimulant de la vie urbaine. Selon le type de flux (piétons ou voitures), elle offre, également, depuis les espaces publics, une façade en mouvement… allant d’une masse ondulante blanche à un voile transparent. L’entrée principale est affirmée par un volume de béton brut aveugle, logeant les locaux techniques du niveau 1. Le déhanchement de ce volume est volontaire à la fois dans l’usage et l’écriture architecturale. Effectivement, créant un porte-à-faux, il permet de générer une entrée protégée des intempéries, particulièrement attendue par les ambulanciers pour le confort des patients. Il crée également un point d’appel depuis l’espace public, assurant ainsi la présence du bâtiment comme une nouvelle adresse du site hospitalier. Ce minimalisme architectural dans l’emploi des matériaux, contrebalancé par un volume et un positionnement volontaire inscrit le centre de scintigraphie comme un équipement de pointe, comme une entité indépendante du site hospitalier et comme un nouvel outil de communication d’une médecine bien souvent méconnue.